Je n’aurai pas d’enfant

Lorsque je serai grand,

Je n’aurai pas le temps.

Je n’aurai pas d’enfant,

Je serai mort avant.

Nous sommes tous mortels,

Mais loin d’être éternel,

Ado, la mort m’appelle.

Je suis un solitaire

Des autres, solidaire,

Mes vers sont lapidaires

Et narrent vos colères.

Je crache mes idées,

Je vomis mes pensées,

La vie m’a délaissé,

Et ne m’a rien laissé,

Même pas le temps de vivre

Même pas le temps de dire :

Je n’aurai pas d’enfant

Lorsque je serai grand….

Comme je m’éloignais, je perçu ton sourire

C’était là, je suppose un de tes traits constants

Car malgré ta souffrance et les blessures du temps

Tu ne renonçais pas à vouloir me séduire.

Toujours en partance sur de beaux navires

Je m’éloignais de toi, te laissant là guettant

Le moindre de mes mots, ou un sourire latent

Pour ne pas provoquer les foudres de ton Ire

Pourquoi me suis-je lassé ? Pourquoi en ai-je eu mare

De tes plaintes futiles, de tout ce Tintamarre ?

De ces nuits ardentes dans ton joli boudoir ?

Pourtant je t’ai aimé ma belle Cavalière !

Mais tu quémandais trop, alors j’ai laissé choir

Cet amour si pesant, étouffant comme un lierre.

Dany

L’eau

La rivière coule le long de la berge, caresse les rives, joue à saute-moutons par dessus les rochers, s’étale dans les embrasures de sable puis repart à là la conquête de cet espace promis ; par instants scintille au soleil levant, à d’autres joue avec l’ombre des falaises, elle s’arrête un moment, flâne sous les peupliers puis court à l’assaut des murailles du Château.

Dany

Le Feu

Feu mon père, aimait le feu dans la cheminée,

Feu flamboyant, feu revigorant, feu apaisant,

Les flammes rougeoyantes léchaient les chenets,

Les crépitements se mêlaient aux ronflements.

Feu joyeux, feu ami, feu tendre comme feu mon père.

Dany